Les langages de l’altérité I

Colloque/atelier 615, vendredi 17 mai 2002
Carole Lévesque (INRS), Marie France Labrecque (Université Laval), et Mylène Jaccoud (Université de Montréal)

Le champ des études amérindianistes connaît d’importants soubresauts depuis quelques années. Après avoir été pendant une vingtaine d’années (1960-1980) l’apanage presque exclusif des anthropologues et de quelques historiens, il a gagné en visibilité et en intérêt dans de nombreuses autres disciplines, notamment le droit, l’histoire, la linguistique, la démographie, l’éducation, la sociologie, la criminologie, la communication et la psychologie. Ces développements ont contribué à transformer profondément les conditions de pratique de la recherche amérindianiste de même que ses orientations, ses problématiques et ses méthodes.

Le présent colloque cherchera à cerner et à comprendre les principaux enjeux et tendances actuels à cet égard. Il sera ainsi l’occasion d’un questionnement sur la place, l’avenir et la légitimité de la recherche amérindianiste québécoise à l’heure où des questions aussi importantes que la propriété intellectuelle des données de recherche, l’éthique de la recherche et la diffusion des résultats de recherche sont régulièrement formulées tant au sein des organisations autochtones que de la communauté scientifique. À l’heure également où les savoirs des Autochtones, trop souvent perçus en opposition avec les savoirs scientifiques, gagnent en popularité et en reconnaissance tant sur la scène nationale qu’internationale.

Par ailleurs, les groupes autochtones eux-mêmes souhaitent de plus en plus s’impliquer et participer aux recherches qui les concernent. Ainsi, au-delà des paradigmes et des méthodes, se pose de manière pressante la question des relations entre chercheurs, intervenants, fonctionnaires autochtones et non-autochtones. Dans quelle mesure la mise sur pied de partenariats de recherche, de plus en plus populaires, contribue-t-elle à améliorer les échanges entre les uns et les autres? Comment les réseaux, autre formule de regroupement de plus en plus courante, peuvent-ils conduire à transformer les pratiques de recherche dans les milieux concernés?

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