L’activisme politique autochtone aux 20e et 21e siècles. Une histoire à découvrir
Colloque/atelier 452, lundi 9 mai 2011
Nathalie Kermoal (University of Alberta) et Daniel Salée (Université Concordia)
Le 30 septembre 2010, Billy Diamond décédait subitement. De par son leadership, cet homme incarnait à lui seul la lutte d’un peuple. Malgré l’importance historique des gestes posés par Diamond qui ont mené à la signature de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois en 1975, sa disparition n’a pas suscité une couverture médiatique très importante. Pourtant des leaders comme Diamond ont été une véritable source d’inspiration pour les Cris en particulier et les Premiers peuples en général. Malgré les restrictions imposées par la Loi sur les Indiens dans les années 20 (jusqu’à la fin des années 60) qui empêchaient aux Autochtones de se réunir, l’activisme politique autochtone a pris une ampleur remarquable au cours du 20e siècle. Au fur et à mesure du temps et notamment au 21e siècle, cet activisme dépasse la simple sphère politique fédérale-provinciale. Il touche notamment l’art, les réseaux sociaux de communication et la culture (comme par ex. la musique hip-hop). Devant l’ampleur du mouvement, certaines questions surgissent : Qui sont les leaders autochtones du 20e et du 21e siècles au Québec ? Est-ce que les leaders dont on parle dans les médias sont les leaders reconnus par les communautés autochtones ? Le leadership autochtone a-t-il une spécificité (selon les nations) par rapport au leadership non-autochtone ? Quelles images ont-ils (elles) laissé dans leurs communautés? Ont-ils (elles) laissé des écrits, des mémoires, etc. qui mériteraient d’être mieux connus ? Au-delà de la sphère purement politique, en quoi consiste l’activisme autochtone au 21e siècle surtout auprès es jeunes ? Est-ce que les nouveaux réseaux de communication comme Facebook permettent de mettre en place de nouvelles formes de contestation citoyenne ? Où se situent les lieux de contestations autochtones au 21e siècle?