Gouvernance autochtone et développement nordique
Colloque/atelier 483, lundi 6 mai 2013
Daniel Salée (Université Concordia) et Carole Lévesque (INRS)
Le présent colloque vise à mettre en valeur le développement nordique de l’intérieur, c’est-à-dire du point de vue des populations autochtones qui y vivent depuis des millénaires, qu’elles soient Inuit, Crie, Naskapie, Innue, Anisnabe ou Atikamekw; s’ajoute également la population autochtone des milieux urbains régionaux localisée dans le moyen nord québécois. Dans les débats qui ont mobilisé des milliers de personnes autour du fameux Plan Nord du gouvernement québécois depuis les trois dernières années, très peu de place a été laissée jusqu’à maintenant aux approches du développement proposées par les peuples autochtones eux-mêmes, à leurs propres visions du progrès, de l’économie, de l’environnement et de la vie sociale. L’exercice vise à examiner de manière un peu plus ciblée les expériences, les savoirs, les expertises et les aspirations des Peuples Autochtones des régions nordiques de la province en matière de développement : comment ce développement est-il envisagé par les jeunes, les femmes, les aînés, les hommes? Quelles postures ont adopté les instances politiques au regard des nouveaux enjeux? Quelles avenues alternatives, le cas échéant, ont été proposées? Ce colloque permettra également de faire le bilan des dernières décennies en matière d’exploitation des ressources renouvelables et non-renouvelables, toujours du point de vue des premiers concernés. En effet, le territoire nordique a été abondamment exploité et transformé depuis les années 1970. Des traités ont été signés avec les Peuples autochtones, des milliers de kilomètres de route ont été tracées, de nouvelles frontières territoriales ont été délimitées. Pourtant, les discours récents autour du Plan Nord en ont rarement fait état. Le territoire nordique demeure un monde méconnu et mal connu. En réunissant des acteurs du monde académique et du monde autochtone, ce colloque sera l’occasion d’élargir le débat et d’explorer de nouvelles avenues de recherche.